La réécriture de son roman : pour quoi faire ?

La réécriture de son roman : pour quoi faire ?

Ça y est, vous êtes venu à bout de votre roman. Vous pensez que tout est fini, qu’il ne vous reste plus qu’à envoyer le manuscrit à un éditeur… Mais que nenni ! De nombreuses étapes restent à franchir. L’une d’elles en particulier va retenir notre attention dans cet article : la réécriture.

Réécrire son roman

Avant toute chose, il est important de différencier réécriture et correction. Si cette dernière est indispensable avant de faire quoi que ce soit de son manuscrit, la réécriture n’est pas obligatoire. Néanmoins, beaucoup d’auteurs passent par-là. Je n’en suis pas une grande adepte, mais j’ai quand même dû m’y adonner, et j’aimerais faire part de mon expérience sur le sujet.

Correction ou réécriture ?

La correction d’un roman concerne principalement la forme du texte. Orthographe, syntaxe, grammaire, répétitions, fautes d’inattention, typographie… Tout y passe ! N’ayez pas la prétention de croire que votre roman est parfait, sans la moindre faute : cela n’arrive jamais. Même la personne la plus douée en orthographe qui soit fera toujours une erreur, aussi minime soit-elle.

Il est donc important de se relire attentivement, et surtout de se faire relire. On n’a pas le même recul sur un texte quand on l’a écrit soi-même, il est important de demander un regard extérieur (ou plusieurs, c’est encore mieux). Et, si vous en avez les moyens, le mieux est de vous offrir les services d’un correcteur ou d’une correctrice professionnelle (ça tombe bien, j’en suis une, cliquez ici pour en savoir plus).

Si vous prévoyez de publier votre histoire sur Internet (Wattpad, Skyrock, Scribay…) ou de l’envoyer à un éditeur, il est important de traquer les fautes. On considère en édition qu’un manuscrit est corrigé s’il contient moins de 7 fautes. Évidemment, l’objectif est d’atteindre le zéro absolu ! Un éditeur qui trouve des erreurs de syntaxe ou d’orthographe dès le début de sa lecture ne prendra même pas la peine de continuer. Résultat, votre manuscrit finira à la broyeuse et vous aurez grillé vos chances d’être publié chez cet éditeur.

Donc, sachez-le, la correction est une étape essentielle dans l’écriture de votre roman et elle n’est pas à négliger.

La réécriture : pourquoi ?

Tout d’abord, petit conseil : n’effectuez pas la réécriture, ni même la correction, juste après avoir posé le point final de votre roman. Mieux vaut le laisser reposer, passer à autre chose et y revenir un peu plus tard. En ayant le temps « d’oublier » votre récit, vous aurez un regard plus neutre et vous pourrez déceler les incohérences plus facilement. Vous pouvez utiliser ce délai pour faire relire votre roman par un tiers.

La réécriture de votre livre concerne la forme de ce dernier, la trame de l’histoire. Elle peut être minime et ne concerner que de petits passages. Au contraire, elle peut représenter un travail conséquent et transformer complètement votre roman.

Une réécriture partielle vous permet de vous assurer qu’il n’y a aucune incohérence dans votre trame. Il serait dommage d’avoir oublié de préciser une information-clé. Par exemple, lors de ma première relecture du tome 1 d’Abby McAlban, j’ai eu le sentiment que mon intrigue n’était pas complète. J’ai donc ajouté un chapitre entier pour que l’histoire soit plus cohérente.

Il est également important de vérifier que toutes les intrigues secondaires aient été conclues, sauf si elles doivent l’être dans un prochain tome. Laisser une partie de l’histoire sans aucune résolution peut porter préjudice au roman. De la même manière, vous pouvez en profiter pour vérifier qu’il n’y a pas de passages inutiles. J’entends par-là des scènes où il ne se passe pas grand-chose, qui ne font pas avancer l’intrigue et qui risque d’ennuyer le lecteur. Attention, vous n’êtes pas obligé de les supprimer définitivement. Vous pouvez les mettre de côté, comme « textes bonus ». C’est ce que l’on nomme des OS – ou one-shot.

Comment s’y prendre pour réécrire ?

Imaginons, vous venez de terminer votre histoire et vous avez une soudaine idée qui vous paraît bien mieux que ce que vous avez écrit. Il serait dommage de passer à côté de cette illumination, qui sera peut-être l’argument permettant à votre livre d’être édité. La réécriture peut alors presque s’apparenter à l’écriture d’une nouvelle histoire, sauf qu’elle a déjà une solide base. Tout n’est pas à jeter, bien au contraire. À vous de faire le tri dans ce que vous devez garder ou non, pour le bien de l’intrigue.

Prenons un exemple concret : Les Sorciers de Salemc, l’un de mes romans encore en chantier. J’ai terminé le premier tome il y a quelques années déjà. L’histoire est fortement inspirée de jeux que je faisais, enfant, avec mes amis de vacances à Belle-île-en-mer. J’ai terminé cette histoire, je l’ai fait lire aux personnes concernées, j’ai laissé passer du temps. Et à la rentrée 2019, j’ai eu une nouvelle idée concernant l’intrigue. Une idée qui allait changer radicalement le cours du récit. Puisque Les Sorciers de Salemc n’est pas publié, autant en profiter. J’ai donc entamé depuis peu une réécriture complète du livre pour, je l’espère, un meilleur résultat.

Il n’existe pas de méthode miracle pour réécrire un livre. Chacun est libre d’utiliser la technique qu’il souhaite. Pour la réécriture du tome 1 d’Abby McAlban, je me contente de modifier la forme de l’histoire, en ajoutant quelques petites précisions. Je ne peux pas me permettre de trop m’éloigner de l’intrigue initiale, à cause des trois tomes suivants déjà publiés. Je m’y consacre uniquement quand j’ai le temps, c’est-à-dire très rarement. Pour Les Sorciers de Salemc, la réécriture est complète et j’y consacre beaucoup plus de temps.

Un conseil : comme lorsque vous écrivez une histoire, notez toutes les idées qui vous viennent. C’est tellement frustrant de laisser une inspiration se perdre dans notre esprit. Prenez le temps qu’il vous faudra pour bien faire le travail et relisez-vous attentivement. Si cela peut vous aider, n’hésitez pas à imprimer votre histoire pour la découvrir sous un nouvel angle.

Chaque histoire est unique, chaque auteur également. Modifiez votre roman de manière à ce qu’il vous plaise avant tout, sans oublier néanmoins de tenir compte des pistes proposées par vos bêta-lecteurs. Et n’hésitez pas à demander de l’aide autour de vous.

Je n’ai plus qu’à vous souhaiter bon courage dans ce laborieux, mais passionnant travail !

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