Pourquoi écrire des one-shot ?

Pourquoi écrire des one-shot ?

Ah, les one-shot ! J’en parle très souvent, sur ce blog, dans ma newsletter, dans ma formation d’écriture. Mais malgré ça, vous êtes encore nombreux à me demander ce que c’est. J’ai donc décidé de revenir sur ce format d’écriture que j’affectionne particulièrement et que je trouve très utile pour plein de raisons. Ensemble, plongeons dans l’univers fabuleux des one-shot !

One-shot écriture

Un one-shot, c’est quoi ?

Commençons par le début, car « one-shot » ne veut pas forcément dire la même chose pour tout le monde. Ce terme peut notamment désigner un roman unique, qui n’a pas vocation à s’inscrire dans une saga. Par exemple, mon roman Mon immortel est un roman one-shot, car il n’aura pas de suite.

Mais ici, nous n’allons pas parler de ce type de one-shot. Les one-shot, ou OS pour les intimes, sont des textes plus ou moins courts qui peuvent s’apparenter à des nouvelles. Néanmoins, à l’inverse de celles-ci, ils ne sont pas indépendants et sont rattachés à un roman, une saga ou un univers déjà existants. Ce sont des extensions, des textes bonus, qui sont là pour compléter l’histoire initiale.

Prenons un exemple concret. La saga Harry Potter commence avec le tome 1, d’abord quand Harry est bébé, puis on fait un bond dans le temps quand il a onze ans et entre à Poudlard. Entre-temps, il a pu se passer des milliers de choses. J. K. Rowling pourrait très bien décider d’écrire un OS d’une journée de cours de Harry en primaire, où il se passe quelque chose qu’elle aurait envie de raconter. Ou bien une conversation entre la tante Pétunia et l’oncle Vernon. Ou bien une interaction entre Harry et son cousin Dudley. Vous saisissez ?

En guise d’exemple concret, Holly Black, qui a écrit la saga Le Peuple de l’Air (le tome 1 s’appelle Le Prince cruel), a publié un recueil de one-shot pour accompagner sa trilogie et la compléter, Comment le prince Cardan en est venu à détester les histoires.

OS, nouvelle : quelle différence ?

C’est une très bonne question, merci de la poser ! La frontière peut être ténue, car globalement, le format est le même, entre une et trente pages (même si certains OS et certaines nouvelles peuvent être plus longs) (j’ai écrit un OS de 45 pages une fois, je me suis légèrement emballée).

Là où les choses vont différer, c’est dans la structure. Une nouvelle est indépendante, il s’agit d’une histoire à part entière, avec un début, un milieu et une fin. Elle peut être rattachée à un univers préexistant, mais elle doit pouvoir être lue comme une histoire indépendante. Si vous voulez des exemples d’excellentes nouvelles, je vous recommande celles de Robert Le Plana dans son recueil Nuances urbaines.

L’OS, lui, est difficilement compréhensible si l’on n’a pas lu l’histoire à laquelle il est rattaché. Souvent, il s’agit d’un épisode de la vie de personnages déjà existants, l’auteur ne détaille donc pas ce qui est déjà détaillé dans le roman ou la saga en question. Les protagonistes peuvent faire référence à des choses évoquées précédemment sans les expliciter. C’est vraiment un texte pensé pour développer, compléter, poursuivre une œuvre qui existe déjà.

Ren et Marina de mon roman Quand gronde le tonnerre mis en scène dans un OS
Illustration par Emi
© Mélany Bigot

Pourquoi écrire des one-shot ?

Bon, je viens un peu de le dire, mais entrons dans les détails. Un one-shot peut avoir de nombreux bénéfices. Contrairement à une nouvelle, il n’y a pas de « background » à créer : l’univers et les personnages existent déjà. C’est presque comme si vous écriviez une fanfiction de votre propre histoire. Cela fait gagner du temps et fait que l’OS est souvent vu comme une écriture sans prise de tête, pour s’amuser.

Justement, cela peut être amusant de développer certains éléments de votre histoire. À titre d’exemple, j’ai pris beaucoup de plaisir à écrire une suite alternative de mon roman Quand gronde le tonnerre où mes personnages vont sur Terre et rencontrent les personnages de ma saga Abby McAlban.

De plus, il n’est pas toujours possible de tout développer comme on le voudrait dans un roman. Certains éléments nous tiennent à cœur, mais n’ont pas de place dans l’intrigue, car ils l’alourdiraient ou seraient hors sujet. Rien ne vous empêche de les écrire à part, que ce soit juste pour vous ou pour vos lecteurs.

En tout cas, que vous dévoiliez ou non vos one-shot, leur grande utilité est de davantage développer votre univers et vos personnages, et d’apprendre à mieux les connaître. Personnellement, j’adore écrire des OS que je qualifie d’inutiles, où il ne se passe franchement pas grand-chose, si ce n’est que mes personnages vivent, interagissent, pensent. Des OS « Sims », en quelque sorte. Je ne suis pas sûre que beaucoup de lecteurs les apprécieraient, mais ils me permettent de mieux me familiariser avec mes personnages, ce qui m’aide par la suite lors de l’écriture de mes romans.

Et enfin, beaucoup de lecteurs, moi la première, adorent les textes bonus pour compléter une histoire. Je me souviens notamment du long texte bonus, La Magie de Sacha, à la fin du roman Fisc, crimes et chocolat de LorianO sur Wattpad. Cela permettait de mieux appréhender l’un des protagonistes et de prolonger l’histoire.

Vous n’avez plus qu’à ouvrir un nouveau document et attaquer l’écriture !

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