Les ateliers d’écriture
Les ateliers d’écriture, un concept qui fait rêver certains écrivains en herbe et qui en fait grincer d’autres des dents. J’ai eu l’occasion d’en expérimenter et je vous le dis, je suis loin d’être déçue !
Tout d’abord, il faut savoir qu’il existe deux types d’ateliers d’écriture. Il y a ceux qui ont pour vocation d’enseigner l’écriture, au même titre que les cursus de creating writting aux Etats-Unis. On y apprendra à créer des fiches de personnages, des intrigues qui tiennent la route, à rédiger un polar, une pièce de théâtre, et tant d’autres choses. Comment dire, ce genre d’ateliers … me donne envie de hurler mon indignation. On n’apprend pas à être un écrivain. Mais je m’égare, peut-être que j’écrirai un texte pour expliquer ce que j’en pense en détails, selon la motivation.
Vous l’aurez compris, je n’approuve pas le premier type d’ateliers, mais le deuxième a toute mon affection, il s’agit des ateliers dans lesquels on se réunit pour écrire sur un sujet, avec des contraintes, avant de partager ses textes. Un collectif d’écriture, en gros, au même titre que les Inklings, le groupe d’écriture de J.R.R. Tolkien et C.S. Lewis, entre autres. Ou comme l’Oulipo, mais eux … Ils sont bizarres.
Le début de mon aventure
Pendant ma licence de Lettres Modernes, j’ai dû choisir ce que l’on nomme des enseignements d’ouverture, un cours bonus qui n’a pas nécessairement de lien avec le cursus de l’étudiant. C’est ainsi qu’au premier semestre, je me suis retrouvée en cours d’atelier d’écriture. J’étais très angoissée à l’idée d’y aller, et pas uniquement parce que je n’y connaissais personne. J’avais peur que le professeur nous force à écrire en groupe (l’écriture à plusieurs mains, mon cauchemar …) ou nous impose un style d’écriture qui ne me convienne pas. Pire, qu’il s’agisse du premier type d’atelier que j’ai présenté plus haut. Mais dès la première séance, j’ai été rassurée, la prof était très ouverte d’esprit, elle se contentait de nous proposer une consigne en classe, par exemple écrire un portrait chinois, ou alors devoir placer tels et tels mots dans une nouvelle, et elle sollicitait toujours notre avis pour trouver de nouveaux exercices.
Ce cours n’a pas tardé à devenir mon cours favoris, d’autant que j’y ai rencontré des personnes formidables que je vois toujours aujourd’hui. Mais les treize séances du semestre sont passées affreusement vite, et j’ai dû quitter l’atelier d’écriture avec beaucoup de tristesse. Il m’arrivait souvent d’y repenser, avec nostalgie.
L’atelier, le retour
Jusqu’en 2017, où l’une de mes anciennes camarades m’a contactée pour reformer l’atelier. Évidemment, il n’y aurait pas tout le monde, difficile de se réunir à plus de trente, d’autant que la plupart des élèves ont déjà fini la fac. Mais nous nous sommes retrouvés à cinq, cinq passionnés par l’écriture, et nous avons repris le concept du cours qui nous avait fait nous rencontrer. Ainsi, depuis septembre 2017, notre groupe, qui n’a pas encore de nom, se réunit tous les mois environ pour écrire, dans le même café. C’est trop cool parce que quand on arrive, le gérant dit « Oh voilà les écrivains ! » héhéhé.
Bref ! Ce n’est pas en atelier que j’avance dans mes romans, puisqu’on écrit toujours des petits textes sous contrainte, qu’on se lit ensuite à voix haute. Mais c’est extrêmement motivant de se retrouver avec d’autres écrivains en herbe, généralement j’ai une inspiration de folie en rentrant chez moi. Et c’est toujours super intéressant de savoir ce que les autres écrivent de leur côté, leurs techniques, leurs galères, leurs avancées, leurs bons plans. Vous pouvez retrouver sur cette page mes textes écrits en atelier.
Je ne peux donc que vous conseiller de tenter l’expérience atelier écriture, si vous tombez sur les bonnes personnes, vous ne serez pas déçus, croyez-moi !
(et je vous rappelle qu’il n’est pas question d’écriture à plusieurs mains, j’écrirai plus tard un article dessus, mon expérience dans ce domaine a été … Brrrr !) (ça veut dire qu’elle était mauvaise).
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