Bilan 2022 : qu’est-ce que j’ai foutu ?

Bilan 2022 : qu’est-ce que j’ai foutu ?

Et voilà. Nous sommes au mois de décembre 2022. J’ai l’impression que j’écrivais mon bilan de freelance il y a une semaine. Que j’écrivais mon bilan de 2021 il y a moins d’un mois. Mais non, une année est bel et bien passée. Une année… assez bizarre, à vrai dire. J’ai ce sentiment de n’avoir rien fait, et pourtant, j’ai écrit tous les jours. Curieux. Qu’ai-je donc bien pu faire en 2022 ? Je vous raconte tout dans ce long (soyons honnête pour une fois) bilan.

Bilan 2022 Mélany Bigot
Photographie par Marine Bigot
© Mélany Bigot

De la fanfiction, encore et toujours

Je vous racontais dans mon précédent bilan avoir écrit en 2021 Avengers, le troisième tome de ma saga fanfiction X-Men. Celle que j’écris juste pour moi, pour me détendre, me vider la tête, ne me mettre aucune pression. Début 2022, je sortais d’un projet dont je vais vous parler après et qui a pris toute mon énergie. Un an plus tard, je ne suis pas sûre de m’en être remise.

J’avais donc besoin une fois encore d’écrire sans prise de tête, juste comme ça, pour me faire plaisir. Au début, j’ai choisi de commencer un one-shot, ces textes plus ou moins courts qui me permettent de développer mes différents univers. Finalement, cet OS est toujours en cours, il fait actuellement 86 000 mots et est devenu un préquel de la saga X-Men.

J’adore quand ce qui devait être une petite nouvelle de quelques pages se transforme en roman. J’avais déjà vécu la même chose avec Les Intouchables, le préquel d’Abby McAlban en attente de réécriture, il y a quelques années. En fait, même si j’adore tout contrôler dans ma vie, j’adore ce genre d’imprévu dans mon écriture.

Donc, depuis février 2022, je travaille sur Nightcrawler, le « tome 0 » de la série dans laquelle je développe l’enfance de l’un des trois héros, Kurt Wagner. Comment il est venu au monde, pourquoi sa mère Raven l’a abandonné, qui l’a recueilli et élevé, comment il a rencontré les X-Men et rejoint leurs rangs. L’histoire que j’écris est très différente de celle du personnage officiel, j’ai totalement réinventé sa vie, comme je l’ai fait avec l’entièreté de l’univers Marvel.

Je sais que je suis encore loin d’avoir fini ce roman, mais je ne suis pas pressée, j’aime ce que j’écris, et c’est le plus important !

Personnages X-Men Mélany Bigot
De la gauche vers la droite : Thunder, Nightcrawler, Frozen et Firestarter (X-Men)
Illustration par Emi
© Mélany Bigot

Les Loups-garous de Bordehouat : grosse déprime

Souvenez-vous de ce projet : Les Loups-garous de Bordehouat. Je vous en parlais l’an dernier dans mon bilan, comme quoi ça allait être mon projet principal en 2022. Bon, vous vous en doutez compte tenu de la partie précédente, ça a été un échec total.

Pour rappel, il s’agit d’un roman fantastique qui se déroulera à Belle-Île-en-Mer, le lieu où je vais chaque été depuis que je suis toute petite. L’été 2021, j’avais commencé là-bas à rédiger le plan de cette histoire. Pas que je sois fan de planification, mais pour ce roman-là qui risque d’être complexe, j’en ai besoin. Cet été, en arrivant à Belle-Île, j’ai réalisé que j’en étais toujours au même point que l’année passée : je n’avais pas fini ce fichu plan. Je l’avoue, ça m’a flanqué un sacré coup au moral.

GIF cry

Et là, nous sommes en décembre, et je n’y ai toujours pas retouché. En vérité, il ne me manque pas grand-chose, pas grand-chose du tout même : uniquement la chute. J’en ai une vague idée, mais je n’arrive pas à la développer comme j’aimerais. Alors, j’attends. J’attends de me sentir mieux, de retrouver mon envie créatrice et mon énergie. Espérons que 2023 soit la bonne année pour cela.

Néanmoins, même si je n’écris pas la suite de ce plan, je pense beaucoup à l’histoire, à de petits détails à ajouter. J’ai récemment découvert la saga Blackwater de Michael McDowell, un véritable coup de cœur littéraire. Dedans, on suit les aventures de toute une famille, avec les oncles, les tantes, les cousins, les gendres… Exactement comme dans Les Loups-garous de Bordehouat, où l’histoire prend place au sein d’un clan de sorciers tous affiliés d’une façon ou d’une autre. Ces livres, en plus de me redonner le goût de la lecture que j’avais perdu depuis des années, m’ont nourrie pour ma propre écriture et vont assurément m’aider à développer les liens entre mes personnages.

Mon cahier d’écrivain : travailler avec un éditeur

Je ne vais pas m’étaler sur cette partie, car j’ai déjà raconté en détail ma collaboration avec De Boeck Supérieur dans un précédent article. En résumé, l’été 2021, j’ai été contactée par cette maison d’édition pour écrire un livre pour son compte. Ce livre est paru en mai 2022 et s’appelle Mon cahier d’écrivain.
Il ne s’agissait pas à proprement parler de ma première expérience éditoriale, puisqu’Abby McAlban avait déjà été éditée en format numérique chez Alter Éditions (qui a fermé après la mort de son créateur). De même, en 2021, j’avais publié une nouvelle dans le recueil Si tu me suis… des éditions Alopex. Mais cette fois, c’était la première fois que j’allais publier un livre entier à mon nom, en format papier, distribué dans toutes les librairies physiques. À la fois super cool et super flippant !

Néanmoins, même si l’expérience a été très enrichissante, je pense que je m’étais clairement surestimée. Quand j’ai accepté cette mission, j’étais encore en équilibre précaire sur la très fine ligne du burn out et j’avais énormément de travail côté correction. Sachant que j’ai toutes les peines du monde à tenir le rythme de deux articles de blog par mois, comment ai-je pu imaginer une seule seconde qu’écrire un livre complet d’écriture allait passer crème ?

Résultat : je me suis encore plus enfoncée dans le surmenage, et aujourd’hui, je peine toujours à m’en remettre.

Mon cahier d'écrivain Mélany Bigot livre
Photographie par Marine Bigot
© Mélany Bigot

Nouvelles et OS : moins, mais mieux

Je l’ai dit, j’adore écrire des OS, ou one-shot. Ils me permettent de développer tout ce que je n’ai pas le temps ou l’envie de mettre dans mes romans. Ou parfois, ils me servent à écrire une fin alternative ou une suite non officielle. Par exemple, j’étais tellement triste de finir Quand gronde le tonnerre, qui n’est pas censé avoir de tome 2, que j’ai écrit tout un tas d’OS (dont un de 45 pages) pour continuer d’écrire sur ces personnages que j’aime tant. Peut-être que j’en publierai un jour, qui sait…

Bref, en temps normal, j’écris beaucoup d’OS, entre mes romans ou en parallèle. Cette année, je n’en ai écrit que deux, un sur X-Men et un sur Quand gronde le tonnerre, ce qui fait que j’ai actuellement 163 one-shot à mon actif. Même si j’aurais bien voulu en écrire plus, je suis très contente de ces deux textes, parce qu’ils m’ont permis d’énormément développer mes personnages, mais aussi d’en apprendre plus sur moi-même. C’était une véritable introspection.

Mariage Ren et Marina Quand gronde le tonnerre
Ren et Marina (Quand gronde le tonnerre)
Illustration par Emi
© Mélany Bigot

En parallèle, j’ai très récemment écrit une nouvelle pour les éditions Alopex, encore ! Pour le moment, je ne peux pas en dire plus, si ce n’est que j’ai adoré écrire ce texte, que j’ai adoré les personnages qui s’y trouvent, et que clairement, il faudra que je les utilise à nouveau tant ils ont du potentiel.

La réécriture d’In nomine Patris

Ça aussi, j’en parlais déjà dans mon dernier bilan, et voir que les choses n’ont pas bougé me fout un peu le cafard, je l’avoue. In nomine Patris, c’est un roman que je traîne derrière moi depuis de nombreuses années. La première version a été écrite quand j’étais à la fac, on y suivait les aventures de mes copines de promo et moi dans une université infestée de démons, d’anges et de néphilims.

En 2020, j’ai décidé de réécrire intégralement ce récit, et si la trame reste plus ou moins la même, énormément d’éléments ont changé, au point de devenir carrément un autre roman. Initialement prévu comme le premier tome d’une saga appelée A, In nomine Patris est désormais le début de Hexen, une série prévue sur quatre ou cinq tomes.

Je comptais le publier en 2021. Puis en 2022. Maintenant, en 2023, et on va prier tous les immortels présents dans le roman (et ils sont nombreux !) pour que ce soit vrai, cette fois. En attendant, je n’ai pas été inactive. J’ai collaboré avec une bêta-lectrice professionnelle pour perfectionner l’histoire. Il ne manque plus que quelques relectures, une correction finale et la couverture qui sera l’œuvre de Laetitia Meynier, et In nomine Patris pourra enfin voir le jour en autoédition.
Kai et Elsa Hexen In nomine Patris
Kai et Elsa (Hexen)
Illustration par Ritta
© Mélany Bigot

Des illustrations, et encore des illustrations

Un simple coup d’œil sur ce blog montre que j’aime les illustrations. Une enquête un poil plus approfondie permettra de comprendre que je suis réellement accro à ça. Genre vraiment, c’est ma drogue. Des gens achètent des vêtements, du maquillage, des jeux vidéo, que sais-je. Moi, ce sont des illustrations de mes personnages.
Au printemps 2023, ça fera cinq ans que je collabore avec Zora Kaylin. Aujourd’hui, j’ai 71 illustrations signées d’elle qui représentent les personnages d’Abby McAlban, de Hexen, de Mon immortel, de Gros Jet, de X-Men, des Intouchables, et j’aime tellement, tellement ! découvrir à chaque fois la façon dont Zora les a dessinés. Notre collaboration n’est pas près de s’arrêter, et je suis vraiment heureuse de compter une telle alliée à mes côtés. D’ailleurs, elle s’est récemment (re)lancée sur YouTube en tant qu’animatrice, je vous recommande ses vidéos que sont très stylées !
Illustration par Zora Kaylin offerte par mon amie Marion Navenant
© Mélany Bigot
En parallèle, je collabore depuis deux ans avec Emi, une illustratrice que j’avais découverte grâce à la fanfiction Ludo Mentis Aciem de Ielenna qu’elle a illustrée intégralement. Je lui ai déjà commandé une dizaine d’illustrations de X-Men, Quand gronde le tonnerre, Abby McAlban et Les Intouchables, et je ne compte pas m’arrêter en si bon chemin ! En plus d’être une personne absolument adorable, Emi est l’une des illustratrices que je préfère sur tout le Web.
Et cette année, j’ai également commencé à travailler avec une nouvelle illustratrice, Ritta 1310. Cela faisait un bon moment que je la suivais sur Instagram et que j’étais littéralement tombée amoureuse de ses fanarts de Percy Jackson et de The Cruel Prince. Alors, quand j’ai vu qu’elle rouvrait ses commandes, j’ai sauté sur l’occasion et je lui ai demandé tous les couples et duos de Hexen. Le résultat est incroyable !
Lucifer et Catelyn (Hexen)
Illustration par Ritta
© Mélany Bigot

Ma première interview en tant qu’écrivain

Depuis que je me suis lancée sur LinkedIn comme Sniper des fautes d’orthographe, j’ai eu l’occasion de répondre à plusieurs interviews pour parler de mon business, de mon métier ou de ma stratégie éditoriale. On mentionnait généralement ma casquette d’écrivain, mais sans s’attarder dessus.
Le podcast Je suis s’y est tout de même beaucoup plus penché. J’y ai même relevé un défi que j’ai lamentablement raté : avoir terminé 28 livres au total avant le 11 novembre, date de mes 29 ans. Je suis toujours à 25, bientôt 26… Je peux tenter les 29 livres pour l’an prochain haha !
En tout cas, j’ai eu la chance d’être enfin interviewée comme auteur dans le podcast Toss A Coin To Your Writer. J’étais vraiment super contente de parler de cet aspect de ma vie (le plus important à mes yeux), d’autant que Maëva qui m’a reçue s’était extrêmement bien renseignée sur mon profil. En vérité, j’étais surprise de voir à quel point elle avait fouillé dans mes contenus pour comprendre qui j’étais. C’était très appréciable, sachant qu’il m’est arrivé de débarquer en interview et de devoir expliquer d’entrée de jeu à la personne qui m’interrogeait que non, je n’étais pas rédactrice ni formatrice en orthographe (you had one job, dude 🙄).

L’épisode du podcast est un peu long, mais si vous souhaitez en savoir plus sur mon parcours de A à Z, mon rapport à l’écriture, mon amour démesuré pour les fanfictions et mon expérience de prête-plume, n’hésitez pas à aller l’écouter. Si tu passes par ici Maëva, merci encore pour ton invitation ❤️

Entrepreneuriat et contenus web

Pour tout ce qui touche à mon autoentreprise et mon travail de correctrice, je vous renvoie à mon autre bilan sur mon autre blog. Mais une partie de mon activité entrepreneuriale concerne directement l’écriture. Pour commencer, je me suis enfin mise à Instagram. Je n’y suis pas très active, surtout par manque de temps, mais je vais essayer d’être plus assidue, d’autant que j’ai des dizaines d’illustrations à poster. Ce compte est l’occasion pour moi de collaborer avec ma petite sœur qui s’occupe de mes visuels, sachant que je n’ai pas de smartphone pour en créer moi-même.
Ma newsletter littéraire mensuelle grandit progressivement, avec désormais 4488 abonnés. Cette année, voici les sujets que j’ai abordés :
  • Les one-shot
  • Bien terminer son roman
  • Mon plus grand moment de solitude littéraire
  • Le problème de l’autoédition
  • Les défis d’écriture
  • Gérer beaucoup de personnages
  • L’intérêt de la fanfiction
  • Les avantages d’Amazon KDP
  • Les premiers romans
J’ai dû ralentir la cadence côté articles de blog, par manque de temps, encore et toujours. Rien que ce bilan a plus de trois semaines de retard sur ce que j’avais prévu… Toutefois, j’ai publié un article dont je suis particulièrement fière : les peuples dans la fantasy. Parce qu’il n’y a pas que les elfes et les nains dans la vie.

Côté formation, je n’ai pas encore eu le temps d’étoffer le contenu comme je l’avais prévu. J’ai pour ambition d’y ajouter un module complet, des exercices et des contenus annexes. Mais au lieu de cela, j’ai dû arrêter le forfait bêta-lecture, une fois encore… *roulement de tambour* par manque de temps. Mais le forfait autonome est toujours d’actualité et comprend la formation tout entière ainsi que ses futures mises à jour. Actuellement, la formation compte 177 élèves que je remercie pour leur confiance et pour leurs retours adorables.

Mes projets pour 2023

Bon, espérons que cette fois, je me tienne aux projets que je vais énoncer ici, et que ma vieille ennemie la procrastination, sans parler de sa pote la fatigue, me laissera tranquille. J’aimerais enfin publier Hexen et le tome 5 de Abby McAlban (dont j’ai la couverture, réalisée par Emi, il ne manque qu’une relecture).

Côté écriture, je souhaiterais attaquer Les Loups-garous de Bordehouat, ce qui signifie finir le plan, et donc trouver la chute. Je voudrais aussi finir Un conte de famille, cette réécriture d’Un chant de Noël de Charles Dickens commencée en 2021. Et bien sûr, terminer Nightcrawler, Dieu seul sait combien de chapitres il me reste (je suis en freestyle total). Oh, et j’aimerais beaucoup écrire le tome 4 de Gros Jet : cela fait deux ans que ma sœur n’a pas eu de tome en guise de cadeau d’anniversaire, il serait temps d’y remédier.

Je compte ajouter un nouveau module et de nouveaux exercices à la formation « Débloquez votre écriture ». Et enfin, j’aimerais me pencher sur une nouvelle méthode d’autoédition, en parallèle d’Amazon KDP et de TheBookEdition, pour être disponible à la commande dans les librairies. Je vous en dirai plus quand j’aurai mené mon enquête. Et pour finir : ben j’aimerais écrire et aimer écrire. Retrouver l’état de flow dans lequel je me sens si bien. Retrouver ma créativité, mes idées, mon envie et mon énergie. 2023, l’année du renouveau ? Espérons-le.
De la gauche vers la droite : Pietro, Edward et Rin (X-Men)
Illustration par Emi
© Mélany Bigot

Et vous, qu’avez-vous accompli en 2022 ? Quels sont vos projets pour l’année à venir ?

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