Bilan 2021 : baisse de motivation dans l’écriture

Bilan 2021 : baisse de motivation dans l’écriture
2021 : un bilan mitigé. J’espère que vous avez la référence, ça veut dire que vous êtes quelqu’un de bien. En cette fin d’année, je reviens avec ma traditionnelle rétrospective de mon année d’écriture. Qu’ai-je écrit ? Ou pas écrit, d’ailleurs ? Car, je l’avoue, cette année, la motivation était assez absente. Cela ne m’a pas empêchée de lancer et de boucler certains projets que je vous invite à découvrir.
Bilan 2021 écriture

Écrire pour moi : une priorité

Comme je l’expliquais dans mon bilan de 2020, l’an dernier a été assez sportif. Pleine de motivation grâce à ma nouvelle vie de freelance, j’ai enchaîné les projets littéraires et terminé huit romans. Une belle performance qui m’a un peu beaucoup vidée de mon énergie et de mon inspiration.

Après avoir mis un point final à Hexen – In nomine Patris (dont je parle plus bas), j’ai ressenti le besoin d’écrire pour moi et moi seule, sans m’occuper de ce que les lecteurs penseraient. J’ai donc entamé le troisième tome de ma saga X-Men, une fanfiction assez bordélique qui réunit Marvel, NCIS, Bones, Fullmetal Alchemist, La Reine des Neiges, Blue Exorcist, Adventure Time, Community, John Wick et j’en passe.

La Reine des Neiges

Cette saga, je l’ai commencée il y a onze ans, et j’ai toujours refusé de la faire lire à quiconque. C’est mon jardin secret, j’y écris absolument tout ce que je veux sans me censurer, sans me mettre la pression. Et bon sang ce que ça fait du bien !

J’ai donc écrit ce troisième tome, intitulé Avengers, un beau bébé de 110 000 mots qui attend sagement d’être corrigé et imprimé pour mon plaisir personnel. J’ai également écrit beaucoup de nouvelles et de one shot (des textes rattachés à mes divers romans qui me permettent de développer mes personnages ou mes univers). Bref, je me suis amusée. C’était un moyen pour moi de continuer à écrire tout en me faisant plaisir.

Plusieurs romans sur le feu…

Entre mes diverses nouvelles, j’ai tout de même tenté de commencer d’autres projets que j’aimerais publier.

Tout d’abord, il y a Un conte de famille, qui est une réécriture contemporaine d’Un Chant de Noël de Charles Dickens. Il raconte l’histoire d’une vieille dame aigrie qui reçoit un soir la visite de trois fantômes de sa famille qui vont lui faire comprendre l’importance des liens familiaux. Je pense avoir écrit le tiers de cette histoire, mais j’ai choisi de faire une pause, car elle remuait beaucoup de choses en moi. J’y reviendrai en temps voulu.

The Man Who invented Christmas

J’ai également commencé une fanfiction que j’aimerais publier sur ce blog ou sur Wattpad, une suite d’un roman que j’ai lu et adoré : La Fabrique de Simone van der Vlugt. Malheureusement, l’histoire n’est plus très fraîche dans ma tête, alors j’ai préféré m’arrêter et relire le roman en entier pour ne pas écrire de bêtise. Si vous ne connaissez pas ce livre, je ne peux que vous recommander le lire, il est formidable !

Il s’agit de l’histoire de Lydia, une jeune femme hollandaise de bonne famille dont les parents viennent de mourir, à la fin du XIXe siècle. Elle va alors découvrir que son père envisageait d’ouvrir une fabrique de fromage. Elle décide de reprendre le projet, même si c’est très compliqué pour une femme de son époque. La deuxième partie du roman se déroule quant à elle pendant la Première Guerre mondiale et met en scène Nora, la fille de Lydia. Mon histoire prendra place juste après la fin du roman, parce que… raaah, il ne pouvait pas se terminer ainsi, j’en veux plus !

Nora Zora Kaylin Mélany Bigot
Nora
Illustration par Zora Kaylin
© Mélany Bigot

… dont un en particulier

Et enfin, mon gros projet de 2021, qui va être reporté à 2022 faute de temps et d’inspiration, est Les Loups-garous de Bordehouat. Il s’agit d’un roman fantastique, a priori en un tome, qui s’inspire de mes vacances d’été d’enfance à Belle-Île-en-Mer. On y suivra une famille de sorciers, les Sertillanges, qui enquêtent sur des meurtres de touristes qui semblent être l’œuvre des loups-garous qui vivent sur l’île depuis des générations.

Ce roman me tient particulièrement à cœur, car il se passe dans le lieu que j’aime le plus au monde, avec les gens de mon village, Bordehouat, comme personnages. Je n’ai pas du tout envie de le bâcler, au contraire, et comme l’intrigue est complexe (on est presque dans du policier), j’ai décidé de planifier le récit. Sauf que je DÉTESTE ça, et forcément, j’avance à pas de fourmi. J’espère pouvoir commencer la rédaction en février, quand mes projets actuels (j’en dis plus juste après) seront finis.

En attendant, je vous laisse admirer la MAGNIFIQUE carte de Belle-Île que je me suis offerte, réalisée par Tiphs :
Carte Belle-île-en-mer Mélany Bigot
Carte par Tiphs
© Mélany Bigot

Publications et auto-édition : c’en est où ?

2021 aura été l’année de ma première vraie publication au sein d’une maison d’édition. Certes, il ne s’agit pas d’un roman, mais tout de même, c’est une grande étape. L’une de mes nouvelles a été publiée dans le recueil Si tu me suis… des éditions Alopex. J’adorerais vous en parler plus… mais cette nouvelle a été éditée sous pseudonyme, alors si vous souhaitez en savoir plus, je vous conseille plutôt de lire le recueil et d’essayer d’identifier mon texte dedans.

J’ai également terminé mon roman In nomine Patris, qui est le tome 1 de ma saga de fantastique Hexen. Il s’agit d’une réécriture intégrale d’un vieux roman que j’avais écrit quand j’étais à la fac et qui ne me plaisait plus. Dans ce roman, on suit les aventures de Scar et Catelyn, deux étudiantes en Lettres qui se retrouvent mêlées à un complot qui implique shih tzu, anges, musique disco et fin du monde.

J’ai pas mal traîné, mais évidemment, j’ai envie d’auto-éditer ce roman. La couverture est en cours de création, par l’artiste Laetitia Meynier. Il me reste à relire le roman, le réécrire si besoin (réécrire une réécriture, lol), l’envoyer en bêta-lecture, le corriger… Bref, beaucoup de pain sur la planche, mais j’espère qu’il arrivera courant 2022.
Même chose pour Abby McAlban – La Cité des Anges, le tome 5 de ma première saga de fantasy. J’ai à peu près le même travail que pour In nomine Patris à faire, si ce n’est que la couverture sera l’œuvre d’Emi, cette fois.

Mon immortel : ma lutte contre le harcèlement

Mais 2021 aura surtout été l’année de la sortie de Mon immortel, mon livre qu’il m’importait le plus d’écrire et de partager de toute ma vie. Pour ceux qui sont passés à côté, il s’agit d’un roman réaliste et autobiographique dans lequel je parle de harcèlement scolaire et d’amitiés toxiques.

J’ai auto-édité ce roman sur Amazon et sur The Book Edition en mars 2021. C’était un peu le grand saut dans le vide, je me dévoile énormément dans ce récit. Au point qu’il y a des choses que je n’assume pas trop d’aborder en face à face, mais bon. Il est publié, et visiblement, il a plu !
Mon immortel Mélany Bigot personnages
Mégane et Konrad, les héros de Mon immortel
Illustration par Zora Kaylin
© Mélany Bigot

Les retours que j’ai reçus m’ont fait vraiment chaud au cœur. Des gens me remerciaient, me racontaient leur propre expérience, me demandaient conseil pour leurs enfants. Mais le plus dingue, ça a été ma rencontre avec Julien Mottiez.

Offrir le livre à une classe…

Julien est l’un de mes abonnés sur LinkedIn, et il a lu Mon immortel. À la fin de sa lecture, il m’a contactée et m’a exposé un projet qui m’a fait bondir de ma chaise. L’objet de son premier e-mail ? « Offrir Mon immortel à une classe ». Eh oui, rien que ça, Julien m’a proposé de choisir une classe à qui il offrirait des exemplaires du livre.

J’ai évidemment jeté mon dévolu sur mon ancien lycée, Jacques Cœur à Bourges, car c’est là-bas que se passe l’intrigue du roman. Nous avons donc offert une trentaine de livres au CDI, et une classe de terminale, les 703, a lu le roman sous la supervision de Marc Thibault, leur professeur de philosophie (et anciennement le mien).

… et parler à ladite classe

Et j’ai fait quelque chose que je n’aurais pas cru possible chez l’introvertie que je suis : le 18 novembre, Journée nationale de lutte contre le harcèlement à l’école, je suis allée devant les 703 pour parler de mon roman. Ce fut une expérience incroyable. Bon, je ne vous cache pas que j’étais affreusement stressée en y allant. Mais les élèves ont joué le jeu, m’ont posé plein de questions super intéressantes, et j’ai même eu de nouvelles idées pour de futurs projets.

Tout ce que j’attends maintenant, c’est de pouvoir recommencer l’expérience l’an prochain avec une autre classe 🙏 (d’ailleurs, si vous êtes professeur et que vous souhaitez que nous organisions une rencontre, n’hésitez pas à me contacter). Le harcèlement scolaire est un fléau terrible dont j’ai souffert toute ma scolarité, et j’espère bien lutter contre autant que je le pourrai.
J’en profite pour une fois encore remercier Julien Mottiez, qui a permis que ce merveilleux projet voie le jour. Et également Marc Thibault pour son accueil dans sa classe (et son soutien depuis plus de douze ans), Isabelle Coudrat pour avoir écrit deux articles sur Mon immortel dans le Berry Républicain, et les élèves de la 703 de Jacques Cœur.
Mélany Bigot Mon immortel

Projets entrepreneuriaux et freelancing

J’ai déjà publié un article sur mon autre blog pour parler de mon activité de correctrice freelance, mais j’en fais un bref résumé ici. Depuis l’été 2020, je suis devenue correctrice à temps plein, et j’adore ça ! Je continue de poster toutes les semaines sur LinkedIn en tant que Sniper des fautes d’orthographe, et j’ai dépassé les 130 000 abonnés. C’est tellement fou que je n’y crois toujours pas.
J’ai décidé pour 2022 de m’attaquer à un nouveau terrain de jeu : Instagram. Les auteurs y sont bien plus présents que sur LinkedIn, et comme ma vocation est aussi d’aider les écrivains en herbe, il serait temps que j’aille sur ce réseau. Sauf que je n’ai pas de smartphone. Et pour être sur Instagram, il vaut quand même mieux en avoir un, histoire de faire de jolies photos. C’est pourquoi j’ai décidé de travailler avec ma chère sœur, Marine, qui s’occupera de mes contenus visuels.
Hormis cela, ma formation en ligne « Débloquez votre écriture » va bientôt fêter son premier anniversaire et compte plus d’une centaine d’élèves. J’aimerais y ajouter du nouveau contenu prochainement (quand j’aurai le temps 😅).
Ma newsletter littéraire continue de partir chaque premier jeudi du mois à 9 heures pétantes. Pour rappel, j’y donne des conseils d’écriture. Elle a aujourd’hui plus de 3 800 abonnés, et en 2021, j’ai traité les sujets suivants :
  • Bien commencer son roman
  • Écrire de l’érotisme
  • Écrire son autobiographie
  • Travailler son incipit
  • La légitimité à écrire une histoire
  • La lecture quand on est écrivain
  • Les réécritures de conte
  • Des conseils lecture pour l’été
  • Raconter un événement personnel
  • L’isekai
  • La Mary Sue
  • Les raisons d’écrire

Zora Kaylin : on ne change pas une équipe qui gagne

Quatre ans. Ça va bientôt faire quatre ans que j’ai contacté pour la première fois Zora Kaylin, une illustratrice trouvée par hasard sur Twitter. Au départ, je pensais simplement lui commander les personnages principaux d’Abby McAlban : Abby, Kurt, Faniyael, Maxwell et Blake. Aujourd’hui, j’en suis à 57 commandes, et j’ai une liste longue comme le bras de futurs dessins.

J’adore collaborer avec Zora car je ne suis absolument jamais déçue du résultat. Elle a ce super-pouvoir d’entrer dans mon esprit et de deviner exactement à quoi ressemblent mes personnages. Mieux, elle les sublime, les rend bien meilleurs que ce que j’avais imaginé. J’espère que notre travail ensemble continuera encore longtemps ❤️

Cette année, j’ai voulu changer un peu des habituels personnages solos, et je lui ai demandé un truc un peu fou que j’avais en tête depuis un moment : une illustration de moi avec mes protagonistes favoris. Après tout, mon plus grand rêve est de rencontrer un jour mes personnages. Quand j’ai vu ce dessin, j’ai bien failli pleurer tellement j’étais émue de tous les voir réunis avec moi.
Personnages Mélany Bigot
De la gauche vers la droite : Abby, Kurt, Ren, Rin et Kai
Illustration par Zora Kaylin
© Mélany Bigot

Une grosse baisse de motivation

On arrive à la partie moins fun de mon bilan. Dans celui que j’ai publié sur mon autre blog, je raconte que j’ai fait un « presque burn out ». Presque dans le sens où je n’ai pas arrêté de travailler, parce qu’en tant que freelance, c’est juste impossible d’être en arrêt maladie. Mais, depuis près d’un an, j’ai été dépassée par mon travail, ma mise en avant sur LinkedIn et toutes mes activités annexes. Et encore aujourd’hui, c’est très dur de calmer les choses.

Mon écriture en a beaucoup souffert. Je pense que je me suis énormément mis la pression. Depuis l’an dernier, j’avais perdu ma motivation première : me faire kiffer en écrivant. J’écrivais pour être lue, il fallait donc que j’aie un rythme de publication régulier et que je réfléchisse à des romans originaux pour satisfaire mon lectorat.

Et ça a coincé. Cet été, j’ai commencé un livre. Puis je l’ai arrêté. J’en ai commencé un autre. Je l’ai arrêté. J’ai commencé à planifier Les Loups-garous de Bordehouat. J’ai bloqué aux deux tiers.

Je n’ai jamais arrêté d’écrire. Enfin presque. En janvier 2020, je m’étais promis d’écrire chaque jour sans exception. C’est ce que j’ai fait, même si je n’écrivais qu’une dizaine de mots, histoire de. Mais, il y a quelques semaines, je l’avoue, j’ai sauté un jour. J’étais juste incapable d’écrire. C’est affreux, mais je n’en avais pas envie.

Demotivation

Ce constat et cet échec m’ont vraiment fait mal. Et c’est là que j’ai réalisé que je me mettais une pression énorme. J’ai donc réfléchi : quand avais-je aimé écrire pour la dernière fois ? La réponse a été une évidence : quand j’écrivais ma fanfiction X-Men.

Un tome 4 en cours de route ?

Je l’ai dit précédemment, j’écris une véritable saga bordélique qui avait pour toile de fond initiale X-Men. Et comme personne ne lit ces histoires, je me fais juste vraiment kiffer. Tant pis si le plan est totalement bancal. Tant pis s’il y a des choses absolument pas crédibles. Tant pis si mon héroïne est carrément une Mary Sue, avec treize super-pouvoirs et tout le monde qui devient ami avec elle (même Tony Stark !).

Avec cette fanfiction, je renoue avec ce qui m’avait fait plonger corps et âme dans l’écriture il y a vingt-trois ans : rêver. J’écrivais pour rêver, fantasmer des vies épiques dans d’autres mondes, des amis fidèles et merveilleux qui ne me décevaient pas, des pouvoirs magiques incroyables.

Quand, au collège, j’ai été harcelée, j’ai redoublé d’efforts pour inventer des univers qui seraient des sorties de secours pour moi, des moyens de quitter mon affreuse réalité pour quelque chose de mieux.

En comprenant tout ça, j’ai ouvert un document Word et j’ai commencé à écrire ce qui, je crois, est devenu l’incipit du quatrième tome de ma saga X-Men. Et je vous l’avoue, j’ai adoré l’écrire. Je suis passée de cinquante mots quotidiens sortis péniblement à presque mille.

De la gauche vers la droite : Nightcrawler, Firestarter et Thunder
Illustration par Emi
© Mélany Bigot

Alors, tant pis, je ne vais pas entamer tout de suite des romans qui auront pour but d’être publiés. Mais après tout, je n’écris pas pour ça en premier lieu. J’écris pour moi, et tout le reste est du bonus.

YouTube, c’en est où ?

Euh…

Oups The Office

Quels projets pour 2022 ?

Bon, ben, je crois que c’est assez clair, je risque de commencer l’année avec Némésis, le tome 4 de ma fanfiction. Je pense aussi attaquer Les Loups-garous de Bordehouat, pour éventuellement le faire lire à ma famille belle-isloise l’été prochain.

Comme je l’ai dit, je vais sûrement publier Hexen – In nomine Patris et Abby McAlban – La Cité des Anges. En parallèle, j’aimerais beaucoup me pencher sur Pour elle, le roman réaliste que j’ai terminé l’an dernier sur l’histoire de ma petite sœur, mais qui nécessite énoooooooormément de changements, dont une fin digne de ce nom.

Je voudrais également travailler sur ma (mes ?) formation d’écriture, l’étoffer un peu, la dépoussiérer, bref, en faire quelque chose.

Enfin, j’ai un très gros projet en cours : une collaboration avec une maison d’édition. Un truc vraiment trop cool que j’adore faire, mais dont je vous parlerai plus tard. Un indice ? C’est un manuel pratique. Et il me reste deux mois pour le finir, aïe, aïe, aïe.

Et surtout, surtout : je veux retrouver le même plaisir à écrire que j’avais l’an dernier. Pour cela, il devient urgent de trouver une meilleure organisation de travail pour ne plus me laisser déborder, travailler les week-ends, la nuit, les vacances. Bref, retrouver une vraie vie ❤️

Love writing
PS : la référence du bilan mitigé, vous allez passer un bon moment.

Et vous, qu’avez-vous écrit en 2021 ?

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