Bilan 2021 : baisse de motivation dans l’écriture
Écrire pour moi : une priorité
Après avoir mis un point final à Hexen – In nomine Patris (dont je parle plus bas), j’ai ressenti le besoin d’écrire pour moi et moi seule, sans m’occuper de ce que les lecteurs penseraient. J’ai donc entamé le troisième tome de ma saga X-Men, une fanfiction assez bordélique qui réunit Marvel, NCIS, Bones, Fullmetal Alchemist, La Reine des Neiges, Blue Exorcist, Adventure Time, Community, John Wick et j’en passe.
Cette saga, je l’ai commencée il y a onze ans, et j’ai toujours refusé de la faire lire à quiconque. C’est mon jardin secret, j’y écris absolument tout ce que je veux sans me censurer, sans me mettre la pression. Et bon sang ce que ça fait du bien !
J’ai donc écrit ce troisième tome, intitulé Avengers, un beau bébé de 110 000 mots qui attend sagement d’être corrigé et imprimé pour mon plaisir personnel. J’ai également écrit beaucoup de nouvelles et de one shot (des textes rattachés à mes divers romans qui me permettent de développer mes personnages ou mes univers). Bref, je me suis amusée. C’était un moyen pour moi de continuer à écrire tout en me faisant plaisir.
Plusieurs romans sur le feu…
Entre mes diverses nouvelles, j’ai tout de même tenté de commencer d’autres projets que j’aimerais publier.
Tout d’abord, il y a Un conte de famille, qui est une réécriture contemporaine d’Un Chant de Noël de Charles Dickens. Il raconte l’histoire d’une vieille dame aigrie qui reçoit un soir la visite de trois fantômes de sa famille qui vont lui faire comprendre l’importance des liens familiaux. Je pense avoir écrit le tiers de cette histoire, mais j’ai choisi de faire une pause, car elle remuait beaucoup de choses en moi. J’y reviendrai en temps voulu.
J’ai également commencé une fanfiction que j’aimerais publier sur ce blog ou sur Wattpad, une suite d’un roman que j’ai lu et adoré : La Fabrique de Simone van der Vlugt. Malheureusement, l’histoire n’est plus très fraîche dans ma tête, alors j’ai préféré m’arrêter et relire le roman en entier pour ne pas écrire de bêtise. Si vous ne connaissez pas ce livre, je ne peux que vous recommander le lire, il est formidable !
Il s’agit de l’histoire de Lydia, une jeune femme hollandaise de bonne famille dont les parents viennent de mourir, à la fin du XIXe siècle. Elle va alors découvrir que son père envisageait d’ouvrir une fabrique de fromage. Elle décide de reprendre le projet, même si c’est très compliqué pour une femme de son époque. La deuxième partie du roman se déroule quant à elle pendant la Première Guerre mondiale et met en scène Nora, la fille de Lydia. Mon histoire prendra place juste après la fin du roman, parce que… raaah, il ne pouvait pas se terminer ainsi, j’en veux plus !
… dont un en particulier
Et enfin, mon gros projet de 2021, qui va être reporté à 2022 faute de temps et d’inspiration, est Les Loups-garous de Bordehouat. Il s’agit d’un roman fantastique, a priori en un tome, qui s’inspire de mes vacances d’été d’enfance à Belle-Île-en-Mer. On y suivra une famille de sorciers, les Sertillanges, qui enquêtent sur des meurtres de touristes qui semblent être l’œuvre des loups-garous qui vivent sur l’île depuis des générations.
Ce roman me tient particulièrement à cœur, car il se passe dans le lieu que j’aime le plus au monde, avec les gens de mon village, Bordehouat, comme personnages. Je n’ai pas du tout envie de le bâcler, au contraire, et comme l’intrigue est complexe (on est presque dans du policier), j’ai décidé de planifier le récit. Sauf que je DÉTESTE ça, et forcément, j’avance à pas de fourmi. J’espère pouvoir commencer la rédaction en février, quand mes projets actuels (j’en dis plus juste après) seront finis.
© Mélany Bigot
Publications et auto-édition : c’en est où ?
J’ai également terminé mon roman In nomine Patris, qui est le tome 1 de ma saga de fantastique Hexen. Il s’agit d’une réécriture intégrale d’un vieux roman que j’avais écrit quand j’étais à la fac et qui ne me plaisait plus. Dans ce roman, on suit les aventures de Scar et Catelyn, deux étudiantes en Lettres qui se retrouvent mêlées à un complot qui implique shih tzu, anges, musique disco et fin du monde.
Mon immortel : ma lutte contre le harcèlement
Mais 2021 aura surtout été l’année de la sortie de Mon immortel, mon livre qu’il m’importait le plus d’écrire et de partager de toute ma vie. Pour ceux qui sont passés à côté, il s’agit d’un roman réaliste et autobiographique dans lequel je parle de harcèlement scolaire et d’amitiés toxiques.
Les retours que j’ai reçus m’ont fait vraiment chaud au cœur. Des gens me remerciaient, me racontaient leur propre expérience, me demandaient conseil pour leurs enfants. Mais le plus dingue, ça a été ma rencontre avec Julien Mottiez.
Offrir le livre à une classe…
Julien est l’un de mes abonnés sur LinkedIn, et il a lu Mon immortel. À la fin de sa lecture, il m’a contactée et m’a exposé un projet qui m’a fait bondir de ma chaise. L’objet de son premier e-mail ? « Offrir Mon immortel à une classe ». Eh oui, rien que ça, Julien m’a proposé de choisir une classe à qui il offrirait des exemplaires du livre.
J’ai évidemment jeté mon dévolu sur mon ancien lycée, Jacques Cœur à Bourges, car c’est là-bas que se passe l’intrigue du roman. Nous avons donc offert une trentaine de livres au CDI, et une classe de terminale, les 703, a lu le roman sous la supervision de Marc Thibault, leur professeur de philosophie (et anciennement le mien).
… et parler à ladite classe
Et j’ai fait quelque chose que je n’aurais pas cru possible chez l’introvertie que je suis : le 18 novembre, Journée nationale de lutte contre le harcèlement à l’école, je suis allée devant les 703 pour parler de mon roman. Ce fut une expérience incroyable. Bon, je ne vous cache pas que j’étais affreusement stressée en y allant. Mais les élèves ont joué le jeu, m’ont posé plein de questions super intéressantes, et j’ai même eu de nouvelles idées pour de futurs projets.
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Zora Kaylin : on ne change pas une équipe qui gagne
J’adore collaborer avec Zora car je ne suis absolument jamais déçue du résultat. Elle a ce super-pouvoir d’entrer dans mon esprit et de deviner exactement à quoi ressemblent mes personnages. Mieux, elle les sublime, les rend bien meilleurs que ce que j’avais imaginé. J’espère que notre travail ensemble continuera encore longtemps ❤️
Une grosse baisse de motivation
Mon écriture en a beaucoup souffert. Je pense que je me suis énormément mis la pression. Depuis l’an dernier, j’avais perdu ma motivation première : me faire kiffer en écrivant. J’écrivais pour être lue, il fallait donc que j’aie un rythme de publication régulier et que je réfléchisse à des romans originaux pour satisfaire mon lectorat.
Et ça a coincé. Cet été, j’ai commencé un livre. Puis je l’ai arrêté. J’en ai commencé un autre. Je l’ai arrêté. J’ai commencé à planifier Les Loups-garous de Bordehouat. J’ai bloqué aux deux tiers.
Je n’ai jamais arrêté d’écrire. Enfin presque. En janvier 2020, je m’étais promis d’écrire chaque jour sans exception. C’est ce que j’ai fait, même si je n’écrivais qu’une dizaine de mots, histoire de. Mais, il y a quelques semaines, je l’avoue, j’ai sauté un jour. J’étais juste incapable d’écrire. C’est affreux, mais je n’en avais pas envie.
Ce constat et cet échec m’ont vraiment fait mal. Et c’est là que j’ai réalisé que je me mettais une pression énorme. J’ai donc réfléchi : quand avais-je aimé écrire pour la dernière fois ? La réponse a été une évidence : quand j’écrivais ma fanfiction X-Men.
Un tome 4 en cours de route ?
Je l’ai dit précédemment, j’écris une véritable saga bordélique qui avait pour toile de fond initiale X-Men. Et comme personne ne lit ces histoires, je me fais juste vraiment kiffer. Tant pis si le plan est totalement bancal. Tant pis s’il y a des choses absolument pas crédibles. Tant pis si mon héroïne est carrément une Mary Sue, avec treize super-pouvoirs et tout le monde qui devient ami avec elle (même Tony Stark !).
Avec cette fanfiction, je renoue avec ce qui m’avait fait plonger corps et âme dans l’écriture il y a vingt-trois ans : rêver. J’écrivais pour rêver, fantasmer des vies épiques dans d’autres mondes, des amis fidèles et merveilleux qui ne me décevaient pas, des pouvoirs magiques incroyables.
Quand, au collège, j’ai été harcelée, j’ai redoublé d’efforts pour inventer des univers qui seraient des sorties de secours pour moi, des moyens de quitter mon affreuse réalité pour quelque chose de mieux.
En comprenant tout ça, j’ai ouvert un document Word et j’ai commencé à écrire ce qui, je crois, est devenu l’incipit du quatrième tome de ma saga X-Men. Et je vous l’avoue, j’ai adoré l’écrire. Je suis passée de cinquante mots quotidiens sortis péniblement à presque mille.
Illustration par Emi
© Mélany Bigot
Alors, tant pis, je ne vais pas entamer tout de suite des romans qui auront pour but d’être publiés. Mais après tout, je n’écris pas pour ça en premier lieu. J’écris pour moi, et tout le reste est du bonus.
YouTube, c’en est où ?
Euh…
Quels projets pour 2022 ?
Bon, ben, je crois que c’est assez clair, je risque de commencer l’année avec Némésis, le tome 4 de ma fanfiction. Je pense aussi attaquer Les Loups-garous de Bordehouat, pour éventuellement le faire lire à ma famille belle-isloise l’été prochain.
Comme je l’ai dit, je vais sûrement publier Hexen – In nomine Patris et Abby McAlban – La Cité des Anges. En parallèle, j’aimerais beaucoup me pencher sur Pour elle, le roman réaliste que j’ai terminé l’an dernier sur l’histoire de ma petite sœur, mais qui nécessite énoooooooormément de changements, dont une fin digne de ce nom.
Je voudrais également travailler sur ma (mes ?) formation d’écriture, l’étoffer un peu, la dépoussiérer, bref, en faire quelque chose.
Enfin, j’ai un très gros projet en cours : une collaboration avec une maison d’édition. Un truc vraiment trop cool que j’adore faire, mais dont je vous parlerai plus tard. Un indice ? C’est un manuel pratique. Et il me reste deux mois pour le finir, aïe, aïe, aïe.
Et surtout, surtout : je veux retrouver le même plaisir à écrire que j’avais l’an dernier. Pour cela, il devient urgent de trouver une meilleure organisation de travail pour ne plus me laisser déborder, travailler les week-ends, la nuit, les vacances. Bref, retrouver une vraie vie ❤️
Et vous, qu’avez-vous écrit en 2021 ?
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