Ce personnage récurrent dans mes romans
On dit souvent qu’un auteur écrira le même livre tout au long de sa carrière. C’est le reproche qu’on fait à Musso, à Levy, mais aussi à Michel Houellebecq ou à Amélie Nothomb… Personnellement, je ne suis pas vraiment d’accord. Et je ne parlerais pas de reproche, mais de constat. Ai-je moi-même écrit le même livre depuis dix ans ? Je ne pense pas. Mais une chose est sûre, on y retrouve un fil conducteur. Un thème commun. Un personnage récurrent.
© Mélany Bigot
Un thème commun : l’imaginaire
Je ne peux le nier, mes univers se ressemblent. Toujours de la fantasy, de la magie, des quêtes fabuleuses. C’est simplement car j’écris à propos de ce que j’aime et de ce qui me fait rêver. Je n’ai pas envie d’aborder des thèmes qui ne me plaisent pas, uniquement parce que « ça se fait » ou parce que « c’est vendeur ». J’écris des choses qui me parlent et qui me font moi-même voyager. La fantasy est le genre parfait pour cela.
Tes personnages se ressemblent tous
C’est le reproche qu’on m’a fait à la lecture du premier jet d’Abby McAlban. Mes trois personnages masculins principaux ont tous les cheveux longs et noirs et leurs personnalités respectives n’étaient pas très affirmées, ce qui faisait qu’on avait tendance à ne pas les différencier. Alors que dans ma tête, les choses étaient très claires !
Cependant, je ne peux le nier, comme le thème de l’imaginaire et de la quête, j’ai des personnages récurrents dans la plupart de mes romans. Les personnages féminins se ressemblent beaucoup, autant au niveau de la personnalité que du physique. Et il y a toujours un personnage masculin – ce personnage – qui représente la même personne à mes yeux.
Des amis de papier
Mon rapport aux personnages a toujours été très particulier. Je me souviens que lors de l’une de mes séances de dédicace, je discutais avec la libraire de la publication traditionnelle. Elle m’avait alors dit qu’un auteur lui avait confié qu’il avait eu l’impression qu’on lui coupait un bras lorsque son éditeur lui avait demandé de supprimer un personnage. Et j’ai su que c’est exactement ce que je ressentirais si on me demandait d’en faire autant.
Je crée l’intrigue en fonction de mes personnages. Ceux-ci vivent dans mon cœur et dans mon esprit, je n’ai plus qu’à les mettre en scène. Mais même en dehors de l’histoire qui les dévoile au public, je suis très attachée à eux, un peu comme s’ils étaient de réels amis auxquels je pense régulièrement. Et je crois que c’est ce qui me permet aujourd’hui de leur donner une vraie profondeur, comme s’ils existaient.
Alors j’écris. J’écris pour leur rendre hommage. J’écris pour les dévoiler aux autres, pour les présenter. Mais j’écris aussi pour eux, pour leur offrir une vie, des aventures. Et j’écris pour moi, pour être auprès d’eux, pour vibrer avec eux et partager leurs histoires.
L’esthétique de l’ange aux ailes noires a également bercé mes OC et brouillons inachevés de nouvelles 😄
En tant que passionné de psychologie différentielle, j’ai remarqué que celle ci est souvent utilisée par les écrivains afin de mieux façonner les personnages. En deux mots : constance et différenciation. Si jamais ça intéresse je suis disponible pour en parler ! (En loisir évidemment, ce n’est pas un message commercial ou marketing)
J’avoue que ça m’intéresse beaucoup ! C’est une thématique que l’on retrouve souvent dans l’écriture ? Je n’ai jamais vraiment fait attention 🤔