Rédacteur pour une maison d’édition : portrait de Laura Ferret-Rincon

Rédacteur pour une maison d’édition : portrait de Laura Ferret-Rincon

« Vivre de l’écriture ? Impossible ! » Et pourtant… Il y a quelque temps, je vous proposais un article sur les différents métiers du monde l’écriture. L’un d’eux mérite que l’on se penche un peu plus sur lui : rédacteur pour une maison d’édition, également nommé rédacteur éditorial. À mi-chemin entre le rédacteur web et l’écrivain public, il est notamment pratiqué par Laura Ferret-Rincon. C’est en collaboration avec cette romancière et rédactrice que j’ai rédigé cet article.
Rédacteur maison d'édition

Rédacteur éditorial : mais qu’est-ce donc ?

Comme le rédacteur web, le métier de rédacteur pour une maison d’édition suscite souvent des interrogations. Pourtant, il est assez facile à cerner. Comme son nom l’indique, le rédacteur éditorial est amené à rédiger des livres pour le compte d’une maison d’édition.

Ces ouvrages sont généralement du genre pratique, comme un guide sur l’utilisation d’un réseau social, un manuel de marketing ou un traité de développement personnel. En cela, le travail du rédacteur éditorial est le même que celui d’un rédacteur web amené à rédiger un livre blanc sur une thématique précise.

Généralement, ces livres sont commandés par les éditeurs pour compléter leur catalogue ou pour répondre à la demande de leur lectorat. La maison d’édition peut alors choisir de faire appel à un spécialiste du domaine qu’elle veut traiter ou à un spécialiste de l’écriture au sens large.

Vous l’aurez compris, ce spécialiste est le rédacteur éditorial. Si certaines maisons embauchent leurs propres auteurs, la plupart d’entre elles font appel à des prestataires externes, en freelance.

Quelle différence avec un écrivain « classique » ?

Sur le papier, l’écrivain et le rédacteur éditorial semblent très proches l’un de l’autre. Ils écrivent des livres et sont amenés à collaborer avec des éditeurs. La frontière entre ces deux métiers est donc assez floue. L’écrivain écrit généralement de la fiction, et il n’écrit pas selon des commandes. Ça, c’est le prérequis de l’écrivain public. Le rédacteur éditorial, lui, écrit des livres pratiques pour répondre à une commande précise.

Pour autant, ces deux activités sont compatibles, puisque Laura Ferret-Rincon les pratique toutes les deux. Je parlais déjà de cet auteur dans mon article sur les routines d’écrivains du web, et la voici de retour.

Pour vous présenter brièvement Laura Ferret, elle est écrivain depuis de nombreuses années. Cette passion pour l’écriture, présente depuis son enfance, l’a menée vers des études littéraires. Études ponctuées par un Master de Création Littéraire et un autre d’Éditions imprimée et numérique. Le cursus rêvé pour tout écrivain !

Avec un premier pied dans l’édition lors de son stage, Laura Ferret s’est lancée à la recherche de missions de rédactrice éditoriale pour compléter son activité d’écrivain de fiction.

C’est ainsi qu’aujourd’hui, elle passe ses journées à écrire, à moitié pour elle, à moitié pour les éditeurs qui la mandatent.

© Laura Ferret-Rincon

Le déroulé type d’une mission

En tant qu’indépendant, il est possible de collaborer avec plusieurs éditeurs. Tout dépend de leurs besoins en matière de livres pratiques. Quand elle a débuté, Laura Ferret a écumé les divers sites et plateformes du web spécialisés dans les offres d’emploi. Une annonce a finalement retenu son attention : « auteur/rédacteur de commande ». Voilà comment elle a commencé sa carrière.

La mission se déroule assez simplement. L’éditeur propose son sujet (ex : Comment avoir confiance en soi ?). Le rédacteur éditorial travaille alors sur le plan détaillé du futur livre. Cela implique de faire beaucoup de recherches pour savoir comment aborder le sujet qu’il ne maîtrise pas toujours. Laura Ferret précise qu’elle est totalement libre de soumettre le plan qu’elle souhaite, rien ne lui est imposé.

L’équipe éditoriale valide ensuite ce plan et signe un contrat d’édition qui précise tous les points essentiels, comme le nombre de pages attendu ou le prix de la mission. Ce dernier varie selon le nombre de signes et le temps passé à faire des recherches.

Une fois que la maison d’édition donne son feu vert, le rédacteur n’a plus qu’à foncer et écrire le livre en question. Pour ce qui est de l’organisation de travail de Laura Ferret, je vous renvoie à mon article sur les routines créatives.

Globalement, la rédaction d’un livre lui prend entre un à deux mois, selon si elle travaille à temps plein sur le projet ou si elle le cumule avec un projet personnel.

Par la suite, le guide est accepté par l’éditeur, qui l’intègre à son catalogue. Laura Ferret préfère travailler sous pseudonyme, pour séparer ses deux activités d’auteur, mais il est tout à fait possible de le faire en son nom propre.

Le mot de la fin

Le travail de Laura Ferret-Rincon vous intéresse ? Suivez-la sur son compte Instagram ou sur son site internet, vous y retrouverez ses actualités et ses conseils d’écriture. Auteur de déjà sept romans, elle publiera son petit dernier Des bâtons dans les roues très prochainement ! Vous trouverez toutes les informations sur le sujet par ici.

Merci à elle pour sa participation 💕

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1 thought on “Rédacteur pour une maison d’édition : portrait de Laura Ferret-Rincon”

  • En tant qu’écrivain il m’est arrivé une fois de reprendre un manuscrit après les conseils d’une critique littéraire de chez Flammarion. J’ai trouvé son travail très intéressant (et ce retour m’a apporté beaucoup). Cette personne est aussi écrivaine . Le cumul n’est pas interdit quand les mots nous grattent la tête.

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